La Maison de la Méditerranée avait déjà invité Leila Sebbar à présenter ses livres (en 2005 : «Mes Algéries en France », en 2011 "Aflou, Djebel Amour "), à donner son avis sur notre film "A chacun son Algérie") ou une Conférence (en 2015 « L’écriture comme terre de l’exil »).
En 2017, à l’occasion de l’anniversaire du 17 octobre 1961 et du massacre d’Algériens à Paris, elle est venue à Rennes, à l’invitation du jumelage Rennes-Sétif, parler de son roman, “La Seine était rouge” sur la mémoire de cette tragédie.
Elle a aussi présenté son dernier ensemble de nouvelles « L’Orient est rouge » (2017) au cœur de l’actualité, au cœur de ces jeunes qui partent en Syrie et vers la violence.
L’œuvre de Leïla Sebbar, ses romans et nouvelles comme ses essais sont marqués par l’Algérie, pays de son père et de son enfance, mais surtout par les exils, les siens comme ceux de ses personnages. Parmi ces « exils », il y a notamment celui de la langue évoqué dans son récit « Je ne parle pas la langue de mon père ». Les personnages qui habitent ses textes se situent au croisement des cultures, ils posent la question du métissage dans les sociétés occidentales. Outre les oeuvres qui, quel que soit le genre, nous interrogent sur la part de la terre natale et de la terre d’accueil dans la construction identitaire, Leïla Sebbar orchestre des ouvrages collectifs autour de thèmes liés à l’exil, à la nostalgie du pays d’enfance, à l’immigration… L’oeuvre de Leïla Sebbar aborde la question de l’exil au-delà des frontières franco-algériennes, un exil tant géographique, linguistique que culturel auquel tout individu peut être confronté.