Marie-Claude Pascal nous a quitté.
Elle avait bien voulu, en 2012, livrer son émouvant témoignage pour notre film « A chacun son Algérie » : lycéenne à Alger au milieu des attentats du FLN puis de l’OAS ; le mauvais accueil qu’elle reçut en France, comme beaucoup de « rapatriés d’Algérie », motiva son engagement à la CIMADE pour accueillir les étrangers
Notre ami Ahmed Tamene nous a quitté après 20 ans de fidèle compagnonnage de la Maison de la Méditerranée et du groupe d’amitié entre chrétiens et musulmans de Dijon
Dans le film “A chacun son Algérie” son émouvant témoignage (photo) sur sa participation à la manifestation sanglante du 14 juillet 1953 à Paris, apprit à beaucoup d’entre nous l’existence de cet évènement tragique et annonciateur. La pudeur d’Ahmed est une des composantes de sa profonde humanité
à Marcelle et à leurs enfants, l’assurance de notre sympathie
Notre ami José Dillenseger est décédé le 2 mars 2018. José rejoint ainsi dans nos mémoires ceux de nos amis qui avaient comme lui témoigné dans le film « A chacun son Algérie » et qui nous ont quitté : René Justrabo, Amor Belfodil, Gillette Garrigues et Guillaume Frécon. José rejoint aussi son épouse, Jeannine, décédée l’an dernier, qui avait aussi bien voulu témoigner pour notre exposition « les Dijonnais d’aujourd’hui et l’Algérie de 1954 à 1962 »
Un film de Caroline Philibert et Luc Thiébaut, 55’
Produit par la Maison de la Méditerrané
en février 2018 à la MIR de Rennes, ; à l'invitation du jumelage Rennes-Sétif, wilaya dont l'un des témoins est originaire.
La société française est malade de son passé ; et pourtant, il s’agit aujourd’hui de vivre ensemble avec des passés conflictuels, et de construire des avenirs communs avec des personnes imprégnées d’une mémoire radicalement différente.
La première projection rennaise, le 7 octobre 2016, chez "Les Amis de l’Algérie", a réunie 40 personnes, originaires ou non d'Algérie qui ont échangé dans un débat animé avec le co-auteur
Le film est monté à partir de vingt témoignages de Côte-d’oriens d’aujourd’hui dont 7 femmes. Ceux-ci sont Algériens, Français ou les deux à la fois, pieds-noirs pour ou contre l’indépendance, militaires, combattants du FLN, harkis, pacifistes, petits paysans que la guerre a broyés, « fils ou filles de… », qui souffrent, une ou deux générations plus tard, d’une histoire qui les écartèle encore. Certains parlent de ces événements pour la première fois. D’autres n’ont pu s’y résoudre.
Une parole rebondissant sur une autre, sont évoqués les raisons de cette guerre, les combats en Algérie et en France, le départ et l’arrivée en « métropole ». Le récit de ces histoires personnelles améliore la compréhension entre les héritiers de mémoires antagonistes.
Déjà diffusé sur France 3, le film sert de support à des débats avec différents publics : immigrés, rapatriés, anciens combattants, syndicalistes, chercheurs en histoire ou en sociologie, lycéens, … en France et en Algérie.