La Louisiane et l'Algérie

« Pour moi qui, lorsque j’atteins n’importe quel Orient, ai tendance à tout comparer à l’Algérie, mètre-étalon des patries et modèle, quoique j’en dise, d’authentiques souvenirs de félicité » (Jules Roy)

Les Amis de l’Algérie, de Rennes organisent une rencontre sur la Louisiane. Ils ont demandé à Luc Thiébaut un exposé et des panneaux sur les rapport entre cet Etat américain et l’Algérie.

Il est toujours bon de jeter des ponts par-dessus les mers, mais ici, quelles sont les passerelles ?
 L’origine du nom de cet Etat  et de villes américaines rejoint  des éléments de l’histoire, de la géographie et du patrimoine de l’ Algérie ... et réciproquement.

«  Alger » n'est-il pas  à la Nouvelle-Orléans un quartier célèbre pour ses musiciens ?

Plus en amont, sur le Mississipi, dans l’ancienne Louisiane, une bourgade s’appelle Elkader en hommage à l’émir Abdelkader.

D’autres villes américaines portent le nom de personnages d’Algérie, mais par un baptême plus indirect : Saint Augustine en Floride, Santa Monica en Californie.

 Les célèbres « boîtes à cigare » des musiciens de Louisiane, descendant ou non d’esclaves, ressemblent étrangement aux guembri des musiciens gnaouas du Maghreb.

Le légume emblématique de la Nouvelle-Orléans, l’Okra,  Gnaouia à Alger, le Gombo, est arrivé aussi avec les traites esclavagistes. Et les Américains appellent parfois le créole français de Louisiane « french gombo » !

La Louisiane fut espagnole en même temps qu'Oran, française avant Alger.  

Les Etats-Unis achetèrent la Louisiane à la France pendant les « Guerres barbaresques », les premières qu’ils menèrent hors Amérique. Elles les conduisirent à bombarder Alger en 1815. Mais depuis ces heures sombres, beaucoup de liens se sont établis entre l’Algérie et les Etats-Unis, liens que nous passerons en revue ensemble et en musique.